Anne-Claude Cotreuil

« Je suis née en 1964 à Neuilly-sur-Seine. Mon père travaillait à cette époque à côté Paris.

En 1966, le siège de son entreprise ayant été transféré à Lyon, nous avons déménagé dans un environnement plus « campagne » à Ecully, dans une maison avec un grand jardin. Nos voisins avaient un poulailler, une bergerie et 2 ou 3 hectares d’herbages. Nous allions avec mes quatre frères en vacances chez mes grands-parents maternels à la campagne en Touraine et au bord de la mer à Carnac en Bretagne dans une maison de famille. Nous avions beaucoup de chance.
J’ai toujours aimé et très attirée par la campagne.

En 1981, j’ai quitté la région lyonnaise pour Versailles (Yvelines). J’étais interne dans une école préparatoire dirigée par des jésuites, un pensionnat mixte, cela pendant 2 ans.

En 1983 j’ai intégré l’ESSEC à Cergy-Pontoise pour 3 années d’études dans une « ville nouvelle » du Val d’Oise. Les deux premières années je logeais dans un HLM, en coloc avec d’autres étudiants car il n’y avait pas de campus. Nous étions mélangés avec la population locale. Pendant cette période, j’ai assisté l’égorgement de moutons sur les balcons. Au début cela surprend. Un bon mélange social !

La dernière année de mes études à l’ESSEC j’ai emménagé à Paris dans un petit appartement avec l’un de mes frères. J’en ai profité pour faire de grandes balades à pied dans Paris et aller au cinéma voir quantité de vieux films dans le quartier latin.

A la fin de mes études j’ai été rapidement embauché dans un cabinet d’audit, pour participer à des missions de commissariat aux comptes dans des banques, le plus souvent à Paris. Ce fut très utile par la suite.

Quinze jours après avoir commencé à travailler, lors d’une soirée dans l’Orne, j’ai rencontré par le biais de mon frère, un de ses amis, Antoine Cotreuil ! Ce fut un coup de foudre réciproque. Antoine étant originaire du Perche, j’ai alors passé pratiquement tous mes week-ends dans l’Orne chez ses parents.
9 mois après nous nous sommes mariés et 9 mois plus tard notre premier enfant est né !

En 1990 à la naissance de notre deuxième enfant, j’ai démissionné. Mon travail était passionnant mais trop prenant et peu compatible avec une vie familiale et nos week-ends fréquents dans l’Orne.

Professionnellement parlant, nous vivions dans 2 mondes à part, Antoine parlait des arbres et moi d’instruments financiers.

J’ai eu besoin de me reconnecter à la réalité, à la nature, au vivant !

Nous avons quitté alors Paris pour un petit village des Yvelines, à une heure trente de Mahéru, et en 1992, notre troisième enfant est né.

En 1993, mon mari a créé son entreprise d’exploitation forestière et de négoce de bois, j’ai alors travaillé avec lui en ayant mon bureau à la maison.

Pas commerciale, plus gestionnaire j’ai pu mettre mes compétences intellectuelles, d’analyses … au service de notre entreprise.

Travailler dans le bois c’est beau, noble, c’est le réel.

Les premières années, nous n’avions pas encore de salariés, et je travaillais à mi-temps ce qui me laissais le temps de m’occuper de nos trois, puis quatre enfants.

Les enfants grandissants, ils avaient un peu moins besoin de moi au quotidien et j’ai eu plus de temps pour l’entreprise, ce qui tombait bien car l’activité se développait et j’avais de plus de plus de travail.

Comme je connaissais bien le fonctionnement des banquiers grâce à ma première expérience professionnelle, et qu’Antoine était très compétent pour acheter et vendre du bois, les banques nous ont fait confiance !

Aujourd’hui encore, comme je connais bien leurs raisonnements, j’anticipe leurs demandes. Cela me permet de leur fournir rapidement les renseignements dont elles ont besoin. Cela met de l’huile dans les rouages.

Travailler en famille a beaucoup d’avantages, cela permet de connaitre le travail de son conjoint, de partager les soucis, les contraintes et aussi les réussites.

Un inconvénient et pas des moindres, on est 24h/24h sur « le pont ».  Ayant mon bureau à la maison, j’ai toujours réussi à libérer du temps dans la journée pour m’occuper des enfants et avoir des engagements comme faire le catéchisme ou être représentant des parents d’élèves. Quitte à rouvrir les dossiers le soir une fois les enfants couchés.

Les enfants sont maintenant grands, autonomes. Le plus jeune travaille avec nous depuis deux ans. Les 3 autres sont tous installés dans le grand ouest : Falaise, Mortagne, la plus éloignée habite Angers.

Depuis un peu plus de 5 ans nous avons quitté les Yvelines pour vivre à plein temps dans l’Orne. Nous co-gérons nos entreprises, Antoine est sur le terrain et moi au bureau, nous avons chacun notre pré-carré et nos compétences ! » 

 

Pourquoi Mahéru ?

J’ai découvert Mahéru grâce à Antoine et aimé tout de suite ce havre de paix et cette belle campagne.

 

 Ce que j’aime à Mahéru :

La nature, la connexion avec la nature, la tranquillité, la beauté des paysages de l’environnement….

 

Souhaits pour Mahéru :

Créer des occasions de se rencontrer.
Pourquoi pas un café associatif, ouvert le samedi dans l’après-midi et le début de la soirée.
Découvrir les habitants et les produits de Mahéru, comme lors de l’apéritif servi après la bénédiction de la Croix Verte cet été.

 

Portraits Mahusiens : « Si vous étiez… »

Un arbre : « un bouleau, il parait fragile et finalement il tient le coup, il est assez fin, léger, discret et beau »

Un animal : « un chien et plus précisément un teckel il est fidèle mais n’en fait souvent qu’à sa tête : il est attachant et attaché ! »

Une saison : « l’automne : on va vers l’hiver, la nature est généreuse, les couleurs sont chaudes, on trouve des fruits, des champignons…
C’est une vraie explosion d’odeurs et de couleurs » 

 

Un personnage célèbre marquant :

« Nelson Mandela, c’est un homme qui ne s’est jamais résigné, qui avait un objectif, un idéal »

 

Quel événement historique vous a marqué….

« La chute du mur de Berlin : j’ai grandi pendant la guerre froide, avec cette tension permanente entre l’Est (l’URSS et ses satellites) et l’ouest (Union Européenne et USA). Ce fut une césure dans l’histoire, et l’espoir d’un changement possible pour cette partie de l’Europe qui vivait enfermée » 

 

Qu‘ est-ce que vous aimez, quelles sont vos passions … :

« La lecture. Je lis un peu de tout : des polars comme Fred Vargas, des auteurs actuels comme Éric-Emmanuel Schmidt ou Patrick Modiano, etc. J’aime aussi les romans historiques, ou les classiques comme Victor Hugo. Je passe des heures à lire, partout, il n’y pas un jour où je ne lis pas » 

Et bien sûr marcher dans la nature.

  

Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous aimé faire ou être ?

« Que Vladimir Poutine n’existe pas.
Je ne changerais rien à ma vie,
J’ouvrirais plus grands mes yeux ! »

 

 

Anne-Claude …

 

Publié le 2 Octobre 2022