Arnaud Voisin

« Je suis né le 8 octobre 1978 à Vire dans le Calvados, pour l’anecdote : c’est la mère de Michel Drucker, sage-femme qui m’a fait naître.

J’ai vécu mon enfance à Chanu, village près de Flers, ou j’ai effectué mon primaire.

Mon père travaillait dans une usine de ferronnerie et ma mère dans une école maternelle. Je suis le dernier d’une fratrie de 4 enfants, j’ai 2 frères, un décédé à 25 ans et 1 sœur.

J’ai fait mon collège à Tinchebray (61). J’ai toujours détesté l’école, j’avais des facilités mais je n’étais pas passionné par l’école. Après la troisième, je voulais être cuisinier, mes parents ont refusé.  Mon frère ainé était cuisinier, dès mes 14 ans j’ai travaillé en extra chez son ancien patron le week-end, mes parents trouvaient cela trop dur et mal payé ! ils n’ont pas voulu que je m’inscrive pour un BEP de cuisine, ni de boulangerie que j’aurais fait par défaut.

En troisième, j’ai fait mon stage chez un imprimeur situé à côté du collège, cela m’a passionné. Le patron était un homme très agréable, avec qui j’ai bien accroché, il m’a dit : « passe un BEP d’imprimeur et je t’embauche »

J’ai donc passé le concours pour entrer dans une formation d’imprimerie au lycée Paul Cornu à Lisieux. Mes professeurs de collège pensaient que je ne réussirais pas !

Dans les années 80, il y avait peu de lycées en France qui étaient spécialisés dans ces formations spécifiques aux métiers d’imprimeur. 14 spécialités pour 14 corps de métier de sérigraphie à infographie, moi c’était la typo qui m’intéressait.

Nous étions 2000 a passé le concours d’entrée et il y avait 15 élus ! c’était un concours assez littéraire avec dictée écrite et dictée orale.  Je voulais et j’ai réussi.

J’ai donc passé un BEP en 2 ans puis un BAC PRO en 2 ans, j’ai terminé premier.  Pensionnaire à Lisieux, quel bonheur !

J’ai donc été embauché chez mon premier imprimeur, comme promis. J’ai fait des tracts politiques, etc …

Mon meilleur souvenir ; un contrat que le commercial avait décroché, même si ce n’était pas notre spécialité :  La réalisation de menus pour des convives célèbres qui venaient chez La Mère Poulard au Mont Saint Michel, avec un code couleur spécifique, un papier spécial ….300 menus haut de gamme, cela nous a donné des sueurs froides et j’ai réalisé ce travail très particulier avec succès ! Malheureusement, cette expérience positive n’a duré que 6 mois car j’étais résidant chez mes parents et je voulais être indépendant avant tout.

Je suis donc parti pour Bernay et je suis rentré dans l‘imprimerie au sein de l’entreprise YSL : l’imprimerie intégrée du groupe Yves-Saint-Laurent, Boucheron, Roger-Gallet. On faisait du packaging, pub, documents administratifs ….

En 1998, je suis allé à Rouen, pour passer un BTS en alternance, mon objectif devenir professeur de BEP et Bac Pro en lycée, formation qui durait 3 ans.

Je suis parti à Saint-Etienne, dans la Loire, pour un poste de coloriste. A l’époque, Il n’y avait que 10 coloristes en France, une expérience extraordinaire. Je fabriquais des teintes d’encre à la demande des créateurs type Jean-Paul Gauthier….

Je réalisais des couleurs pour des grandes marques, dans un laboratoire à l’aide d’un spectrophotocolorimètre. Des recettes qui restaient « top secret » mais qui devaient être reproductibles sur n’importe quel support.

Le décès de mon frère en Normandie, quelques jours avant ses 25 ans, les 2 années passées loin de tous à St Etienne, m’ont parues dérisoires, nous avons donc décidé de rejoindre la Normandie, de plus, nous venions d’être parents.

Nous avions 24 ans. Et nous avons redémarré une nouvelle vie dans l’Orne !

J’ai trouvé un job à l’Aigle, comme deviseur dans une imprimerie, je réalisais des devis pour les clients de l’imprimerie. J’ai trouvé un logement à Soligny-La-Trappe. Quand ma femme a réussi enfin à quitter Saint-Etienne et me rejoindre, j’ai quitté l’imprimerie définitivement.

Après 15 jours de recherche, je me suis lancé comme agent immobilier.

Une expérience, très positive : « Trouver le bon produit pour la bonne personne » ce qui m’a ensuite amené naturellement à travailler pour des constructeurs de maisons individuelles.

De fil en aiguille, je suis devenu courtier en prêt immobilier, je me suis installé à mon compte ! Finalement c’est une banque qui est venu me recruter.

A 43 ans, j’ai une volonté permanente d’accroître mes compétences professionnelles, voire de m’épanouir dans un nouveau projet professionnel.

Je suis attiré par le cinéma depuis toujours.

Ce qui me passionne dans la vie, c’est le monde associatif.

Je suis président du SLC Sport culture Loisirs de Moulins-La-Marche, je gère le cinéma et je suis animateur de la section Badminton.

Ce qui me ravit, aujourd’hui, c’est mon activité associative. C’est cette expérience qui m’apporte actuellement des satisfactions.

J’ai organisé également des séances de cinéma à la maison de retraite de Moulins-la-Marche, ce qui m’a permis de vivre un moment très émouvant :

Lors d’une projection d’un vieux film noir et blanc qui se passait dans Paris, une vielle dame murée dans le silence depuis son arrivée, il y a 7 ans, s’est mise a commenté le film et nous raconter ses souvenirs. C’était la première fois que le personnel l’entendait s’exprimer, tout le monde était très ému, nous en avions les larmes aux yeux.

 

Pourquoi Mahéru ?
« En 2006, nous étions en location, à Soligny-La-Trappe. Nous avons décidé d’acheter une maison isolée à la campagne. Je suis tombé sur une annonce chez le notaire de Moulins-la-Marche, une vieille maison, suite à un décès, était à vendre. J’ai cherché la maison, et quand je suis tombé dessus, j’ai eu le coup de foudre, une vue extraordinaire. J’ai mis une option dessus avant même que ma femme l’ai visitée.

 

Ce que j’aime à Mahéru :
« La forêt, la campagne, notre vue…… »

 

Souhaits pour Mahéru :
« Mahéru est un village de campagne et doit rester un village de campagne. Cependant, il pourrait y avoir plus d’animation. Une vie de village plus importante avec des fêtes, des thèmes variés pourraient permettre des rencontres chaleureuses. On pourrait imaginer des lampions pour animer le bourg, les hameaux.

Une connexion internet améliorée partout ».

 

Portraits Mahusiens : « Si vous étiez… »
Un animal : « Un singe – je suis passionné par les singes je suis fasciné par leur façon de bouger, c’est un animal tellement proche de l’homme. »

Un arbre, une fleur : « Un rosier grimpant – je fais des boutures de rosiers, j’adore m’en occuper ».
Une couleur : « le noir, même si c’est une couleur qui n’existe pas ! J’aime faire de la photo noir et blanc »
Une ville : « Paris, pour sa diversité, la beauté de tous ses monuments. »

 

Un personnage célèbre marquant :
« L’abbé Pierre – c’est un grand oublié, alors que c’est un homme qui a mis sa vie au service de ses valeurs.  Il a défendu ses convictions sur le terrain.

Je l’admire beaucoup et je regrette qu’il ne soit pas plus reconnu et mis à l’honneur.
Certainement parce qu’il a une connotation religieuse, alors qu’il avait une réelle volonté de changer le monde.
Et il est moins hâbleur que Coluche et ses restos du cœur. Même si cela est parti d’une bonne intention ! »

 

Quel événement historique vous a marqué….
« Le Bataclan – cela me touche et représente trop de choses : le spectacle, la liberté … »

 

Qu’est-ce que vous aimez, quelles sont vos passions … :
« J’aime faire de la photo, de la macro. Je peux aller à Giverny, juste pour le plaisir de prendre en photo des fleurs, notamment des rosiers !

J’ai gagné un concours, il y a 2 ans, et j’ai exposé à la Galerie Polka à Paris
Prix Yann Arthus Bertrand, sur le réchauffement climatique.
J’avais fait des photos sur la migration d’oiseaux en sépia dans la baie d’Arcachon.

J’aime le cinéma je suis un passionné de cinéma, j’aime le cinéma des années 90 : Philadelphia, La ligne verte.
J’aime les Péplums, les films en noir et blanc de Charlie Chaplin.
Je n’aime pas les biopics ! J’aime les films noirs durs psychologiques et sociaux.

J’aime la musique, je suis fan de vinyle. J’aime la Pop Anglaise, les Pink-Floyd, Deep- Purple, Léo Ferré, Damien Saez ».

 

Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous aimé faire ou être ?
« J’aimerais être réalisateur de cinéma ! »

 

Arnaud

 

Publié le 11 Février 2022