Boris ……

« Je suis né en 1985 à l’Aigle.

J’ai passé mon enfance à Rugles, où mes parents habitent toujours.

Ma mère travaillait à la Poste et mon père à l’usine ex-Pechiney, devenu Novelis.

Mes grands-parents avaient une ferme à Maheru. Une petite ferme ou ils faisaient du lait, du beurre, de l’élevage, de la culture. Ils avaient toute sorte d’animaux. Ils avaient aussi beaucoup de pommiers et nous avons toujours fait du cidre en famille et nous en faisons toujours.

Tous les dimanches, nous déjeunions chez mes grands-parents. Nous venions passer des week-ends et les vacances à Mahéru.

J’ai fait toute ma scolarité à Rugles, je suis parti à Sées faire le lycée agricole. J’ai fait un BTS développement et animation des territoires ruraux. Puis j’ai poursuivi mes études en action sociale et en économie solidaire et social.

J’ai travaillé dans une ressourcerie. Nous récupérions des objets divers et varié nous les réparions, restaurions et les revendions. J’ai travaillé quelques années à Nantes. Puis j’en ai eu assez de récupérer et revendre « localement » des objets fabriqués à l’autre bout du monde. Même si l’objectif était aussi la réinsertion sociale.

En plus Nantes-Normandie, c’était 9h de route par week-end je n’aimais pas l’environnement Nantais, beaucoup de lotissement, des maisons avec des tuiles mécaniques, un paysage plat, sec…

Après cela, J’ai décidé de me réorienter vers la cuisine. J’avais envie de valoriser des bons produits. J’ai fait un stage dans une auberge paysanne à ST Lô et j’y ai travaillé quelques années. Je gérais l’activité, je cuisinais pour des groupes, nous faisions traiteur aussi. Nous avions beaucoup de stagiaires internationaux en Woofing. Notre objectif principal, c’était valoriser les légumes, les légumineuses, les céréales, transformer les cochons élevés sur place, faire de la cuisine familiale dans un esprit de convivialité et de partage.

Ensuite, j’ai travaillé dans une ferme pédagogique à Mortrée, pendant 4 ans. J’étais cuisinier pour des groupes scolaires et des colonies de vacances, des groupes d’enfants plutôt citadins (mais pas que) qui venaient en classe verte, ils étaient une cinquantaine. L’objectif était de leur faire découvrir la vie de la ferme, les animaux, le lien avec la nature. Et de leur faire découvrir des légumes et des produits qu’ils n’avaient pas forcément l’habitude de manger

Ils venaient passer la semaine en pension complète. Je cuisinais pour l’ensemble des repas avec une grande majorité des produits de la ferme. Les enfants participaient à la traite, la fabrication du beurre, du pain.  C’était très valorisant. Mais tout cela s’est arrêté comme beaucoup de choses avec le COVID, plus de classes vertes.

Depuis 2019, je travaille dans une cantine scolaire publique dans le Perche. Nous essayons d’intégrer des produits locaux et bio.

Cela dépend vraiment de la volonté des CDC et de la commune de garder une cuisine au sein de l’école. Les parents d’élèves dans le cadre des associations de parents d’élèves ont un rôle à jouer pour influencer à aller vers des cantines de meilleures qualités.

La cantine où je travaille reçoit 170 élèves de la maternelle au primaire. Nous travaillons avec de plus en plus de produits bruts, de saison, bio et local. Et j’aimerais que nous développions encore plus la sensibilité des enfants aux aliments avec la création de lien avec des producteurs locaux, que nous partagions de bonnes choses » .

 

Pourquoi Mahéru ?
« J’habite aujourd’hui la maison familiale, Pour moi c’était une évidence, j’aime l’environnement. Je garde un très bon souvenir de mes week-ends, mes vacances à Mahéru de mon enfance.

Quand j’étais à Nantes, je ressentais sans cesse le besoin de venir me ressourcer à Mahéru ».

 

Ce que j’aime à Mahéru :
« La tranquillité, les paysages, la verdure, la nature.
J’y habite depuis quelques années et je suis très heureux »
A Maheru, on est loin de tout, mais en étant à Maheru, on entend les oiseaux, on voit les étoiles la nuit et on respire.
Je suis très attaché au paysage. Je plante des arbres, des haies ».

 

Souhaits pour Mahéru :
A Mahéru, comme ailleurs, c’est difficile de recréer du lien social. Ce qui manque à Mahéru, c’est un réseau et peut être des occasions de se rencontrer.
Il faut absolument préserver les paysages, les chemins et favoriser les espaces naturels ».

 

Portraits Mahusiens : « Si vous étiez… »
Un animal : « Un écureuil, j’aime bien les écureuils, c’est vif et curieux… »
Un arbre : «Un pommier, c’est local et cela représente la Normandie. »
Une couleur : « l’orange »

 

Quel événement historique vous a marqué….
« La coupe du monde de 1998, mon père est fan de foot. Lors de la coupe du monde, j’étais en colonies de vacances dans le sud les Pyrénées, nous avons vu la finale sur la place du village, j’en garde un très bon souvenir ».

 

Qu ‘est ce que vous aimez, quelles sont vos passions … :
« J’aime faire de la photographie. Vous pouvez retrouver mes photos sur avrilboris.wixsite.com/photo
J’aime le jardinage, je fais un potager.
J’aime beaucoup la musique, j’en écoute tout le temps ».

 

Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous aimé faire ou être ?
« J’aimerais apprendre à jouer de la trompette. Et j’aurais aimé être poète ».

 

 

Boris Avril