Camille Couturier

« Je suis née en 1975,
J’ai vécu mon enfance près d’Alençon dans la ferme familiale passée en agrobiologie en 1976. Avec mes sœurs je participais à beaucoup des travaux quotidiens de la ferme : cultiver le potager, nourrir les petits veaux, ramener les vaches, ramasser les pommes pour le cidre à l’automne et sentir ses doigts brûler à cause du froid… Au plus près de la terre, des arbres, des animaux, des orages, de la pluie et du soleil. Mon besoin de nature et mon goût passionné pour elle me vient de cette enfance.

Je me souviens d’un vieux chêne très important pour moi dans lequel je grimpais.

Très tôt je suis attirée par les arts, tous les arts. Je suis une filière littéraire avec en parallèle des expériences artistiques diverses, et j’obtiens une maîtrise de lettres modernes en 1997.

En 1995, je pars en vacances en Grèce et tombe amoureuse. J’y resterais dix ans. C’est là-bas que je commence à peindre quotidiennement, et dans la peinture, à cultiver le hasard et l’émotion ».

Pourquoi Mahéru ?
« En 2005 retour en France avec un petit garçon en âge d’aller à l’école. Nous nous installons à Mahéru en août 2005 ».
Nous sommes charmés par les collines, la terre rouge et sableuse et «la maison de Mathilde », l’ancien café-épicerie du village ».

Ce que j’aime à Mahéru :
« Avec le temps, je me suis beaucoup attachée au village, à ses paysages, ses routes et ses sentiers, sa position géographique éloignée des grands centres urbains ».

Souhaits pour Mahéru :
« L’idée d’y développer du lien social me plaît. Je salue l’initiative de ces portraits qui la plupart évoquent ce souhait. Il serait bien de réunir à un moment les intéressés pour voir ce qu’il est possible de mettre en pratique.

Je reprends des choses déjà évoquées comme une aide aux plus âgés et aux plus démunis, un café associatif, tenu par quelques bénévoles ouverts une fois par semaine, dans la salle des fêtes par exemple, quelques événements culturels ou fêtes.
Aménager l’espace autour de la mairie, le végétaliser, y installer des jeux d’enfants, une cabane à livres, des bancs, en faire un lieu convivial, agréable. Je soutiens également l’idée démocratique de votations participatives dans les décisions de la mairie.

On pourrait aussi installer un tableau à craie où qui le souhaite peut y écrire des messages : demande de service, information, note d’humeur…
Un banc à dons : boîte d’échange toujours ouverte où les habitants peuvent déposer des objets en bon état qu’ils n’utilisent plus (principalement des vêtements mais aussi vaisselle, jouets, livres…) pour que d’autres leur donnent une seconde vie.

Un tableau pour écrire ses offres ou demandes de covoiturage » ….

 

Portraits Mahusiens : « Si vous étiez… »
Une plante : « je serai le pissenlit, pour son goût, son jaune et son pappus ! »
Un arbre : « le bouleau ou le noisetier ».
Un animal : « le chat ou l’alouette ».
Un livre : « les Poésies complètes d’Emily Dickinson »
Une musique : « l’orgue électronique de Mamman Sani ou un chant des Nenets de Sibérie »
Un film : « Shoah de Claude Lanzmann ».

Quel événement historique vous a marqué….
«  le cinquième rapport du GIEC en 2014 sur les changements climatiques ; les enjeux environnementaux et humains sont immenses. Selon le Ministère de la Transition écologique, six Français sur dix sont d’ores et déjà menacés par le changement climatique ».

Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous aimé faire ou être ?
« Mon rêve, un monde plus fraternel, des sociétés humaines harmonieuses et créatrices, à l’écoute de tous les êtres vivants. Rêve d’intelligence et d’amour, sérieux et léger à la fois ! »

Camille Couturier