Catherine…

« Je suis née à Paris 18ème en Mai 1961, Bébé j’ai habité à Paris 17ème, j’ai déménagé 22 fois depuis ma naissance ! 12 fois avec mes parents et 10 fois depuis que je suis adulte !

Mon père était cuisinier au « Mouton de Panurge », un restaurant à Paris. Ma mère, travaillait chez les parfums « DANA », l’entreprise n’existe plus.

Quand j’avais 2 ans, mes parents ont décidé de prendre un hôtel-restaurant en gérance

à Saint-Romain-de-Colbosc près du Havre et moi je suis partie vivre chez ma grand-mère  au Petit Clamart et je ne venais que pour les vacances voir mes parents, et ce jusqu’à mes 6 ans et la naissance de ma petite sœur. J’ai donc été à l’école maternelle en région parisienne.

A la naissance de ma sœur, mes parents ont pris une gérance à Berneval (76) près de Dieppe je les ai rejoints et j’ai effectué mon primaire là-bas.
Je me souviens très bien de l’école qui était à proximité de la mer.
D’ailleurs à cette même époque, ils tournaient le film « La bande à Bono » avec Jacques Brel.

Ensuite, mon père a intégré la SNCF et nous sommes revenus en région parisienne :

Bagnolet, Romainville… j’étais en CM2. Plus tard, j’ai commencé des études de secrétariat ; J’ai fait ça pendant 3 mois puis je suis partie faire un BEP COMPTA à Noisy le sec (93).

Bon les études, ce n’était pas vraiment mon truc et à 17 ans j’ai commencé à travailler à la boulangerie en bas de chez moi à Romainville.

J’ai beaucoup changé de travail, dans les années 70 on trouvait du travail comme on voulait.

J‘ai adoré travailler dans la vente que ce soit dans la grande distribution ou dans des commerces plus petits et de proximités. J’adorais le contact avec les clients.

Quand j’ai eu ma première fille, j’ai décidé de me stabiliser car j’avais beaucoup souffert, enfant d’être séparé de mes parents.

Vers 25 ans, j’ai repris des cours et je suis retournée dans le secrétariat, j’ai fait une mise à niveau durant 6 mois puis j’ai commencé par travailler dans l’immobilier, ensuite, je suis partie dans l’intérim pour retrouver le secrétariat.

J’ai eu 3 enfants, à chaque décade une fille ! maintenant, j’ai 4 petits enfants que des garçons !  J’adore ça, ils sont ma raison de vivre.

Je suis rentrée à 29 ans à l’ANAFA (Association de Gestion et de Comptabilité), au départ situé dans le 12 arrondissement, puis dans le 18-ème et nous avons fini à Levallois-Perret (92).

Quand je me suis retrouvée seule avec mes 2 enfants, je suis venue vivre à la Loupe près de chez mes parents qui avaient achetés une maison à côté d’Illiers-Combray à mes 18 ans.

Je faisais quotidiennement les allers-retours la Loupe / Paris pour travailler.

Une super période, des supers souvenirs de rencontres dans les trains au quotidien (Beaujolais – jeux de cartes – noël – anniversaires – fêtes) grâce à tout ça, les transports ne m’ont jamais pesé !

Quand j’ai rencontré le père de ma dernière fille, je suis allée vivre à Courville (28) et je travaillais toujours à Paris.

Quand je suis arrivée à Mahéru (il y a 8 ans), les trajets professionnels duraient jusqu’à 5h30 au quotidien.

Pendant plus de 30 ans, j’ai fait ces allers-retours quotidiennement ! mais j’adorais mon travail et cela compensait tout.

Je suis rentrée à l’ANAFA, quand la société était en pleine expansion, le poste a été créé sur mesure pour moi. Je m’occupais des recouvrements des adhésions des avocats adhérents à l’association, de la facturation, des relances etc….

Malheureusement 30 ans après, la vie professionnelle n’est plus la même.

L’ambiance, l’ambiance au bureau, les liens avec les collègues, les rapports humains, les 5h30 de trajet, ma carrière longue, ont eu raison de ma passion et je viens de prendre ma retraite !

Ce que j’ai adoré c’est le contact avec les autres, c’est mon moteur ».

 

Pourquoi Mahéru ?
« J’ai rencontré mon nouveau compagnon et depuis 10 ans je vis à Mahéru ».

 

Ce que j’aime à Mahéru :
« Le paysage :  de chez nous on a une vue sublime.
En revanche, je trouve que la circulation ne cesse de croitre.

Les voitures roulent de plus en plus vite et je trouve cela gênant voire même très dangereux, surtout quand mes petits enfants sont à la maison ».

 

Souhaits pour Mahéru :
« Un café solidaire, des journées d’échanges ou l’on pourrait faire des jeux de société, des soirées à la bonne franquette, fête des voisins … »

 

Portraits Mahusiens : « Si vous étiez… »
Un animal : « Je serais un cheval, parce que c’est noble, beau, cela pourrait être aussi un chevreuil, un daim. »
Une fleur : « Un magnolia, c’est magnifique, un camélia, un dahlia, un rhododendron, un hortensia »
Une région : « La Bretagne, je suis descendante bretonne du côté de mon père. »
Une saison : « le printemps tout se renouvelle. J’aime aussi l’automne avec son tapis de feuilles, c’est un souvenir d’enfance « le tapis vert à Meudon ». Enfants, nous marchions des heures dans les feuilles mortes dans cette grande allée »

 

Un personnage célèbre marquant :
« Christian Jacq pour ses romans sur L’Égypte ».

 

Quel événement historique vous a marqué….
« Quand j’avais 12 ans, mes parents nous ont emmené à Oradour-sur-Glane (87).
Cette visite m’a marqué.

J’ai gardé des images dans ma tête et c’est comme si c’était hier ».
Je vois cette grande allée avec l’église. C’est resté gravé dans ma mémoire ! »

 

Qu‘ est-ce que vous aimez, quelles sont vos passions … :
« J’adorais lire et ce depuis l’âge de 11 ans. Quand je suis arrivée à Mahéru, j’ai fait un blocage, et maintenant j’ouvre très difficilement un livre !

Maintenant c’est le jardinage, j’adore être dehors, je fais un potager, je bêche, je taille, je rempote ça marche tant mieux, ce n’est pas top, ce n’est pas grave. J’expérimente ».

 

Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous faire ou être ?
« J’adore les anciennes civilisations : les Incas, la Chine, l’Egypte ce sont des pays qui m’attirent

Je partirais bien, il y a de tellement beaux pays en dehors de la France, avec des gens sympathiques accueillants … »

 

 

catherine letutour
Catherine Le Tutour