Christophe Millery

« Je suis né dans les Vosges en 1959, je suis le 7ème et dernier de la fratrie, J’ai 5 sœurs et 1 frère.
Ma mère est décédée quand j’avais 5 ans et mon père s’est remarié ;

La nouvelle femme de mon père était comme ma mère. La famille a accueilli une demi-sœur et un demi-frère, que j’ai toujours considéré comme mon frère et ma sœur. Mon jeune frère s’est malheureusement tué à 27 ans dans un accident de voiture.

Mes souvenirs d’enfance… j’étais assez dissipé, plein d’énergie, toujours à jouer et jamais à l’heure pour les repas, et mes punitions étaient de faire la vaisselle ou le repassage ! J’ai appris plein de choses utiles ainsi.

Mon père travaillait dans la téléphonie et l’électronique. Il a fabriqué sa propre télévision.
De plus, il était radio amateur et tous les dimanches matin il conversait à travers le monde, ainsi grâce à lui, j’ai appris la géographie et cela m’a donné envie de voyager !

Mon père parlait couramment anglais.

Mon père et ma mère étaient issus de familles plutôt bourgeoises d’Epinal, mais leur mariage à 19 ans les a éloignés de leur famille réciproque. Nous vivions à Epinal, mon père nous a toujours poussé à faire du sport, je faisais du Hand-ball et au collège on m’a proposé de rentrer dans ce qu’on appellerait aujourd’hui la filière “sport étude”, mais mon « papa poule » a refusé, il voulait tous ses enfants auprès de lui.

J’ai toujours été passionné par le vin, je suis rentré dans ce monde lorsque le parrain de ma belle-mère venait déjeuner tous les dimanches et nous faisait connaître des mets succulents : la tourte lorraine, le gigot…
Il apportait de belles bouteilles et un beau jour il m’a fait goûter un riesling de 20 ans, j’en garde un très bon souvenir.

Nous passions nos vacances en colonies de vacances, cela ne me plaisait guère et dès que j’ai pu, je suis parti travailler dans une ferme.

En 1975, je suis rentré au lycée hôtelier de Gérardmer, j’ai passé un BEP en 2 ans et comme j’étais très indiscipliné, je n’ai pas été accepté en BTS à Strasbourg (très strict).
Mais quand j’ai vu mon père pleuré parce que mon frère est parti à Aubagne puis Calvi, s’engager dans la légion, je me suis assagi !

En décembre 1977, j’ai fait mon service militaire chez les parachutistes à Metz, ce fut une expérience humaine et collective ; Petite déception car j’aurais voulu partir à l’étranger pour effectuer mon service.
A la fin de mes 12 mois, j’ai commencé par faire des saisons en hiver aux 2 Alpes puis aux Gets et en été à Contrexéville et à Gérardmer. Je me suis retrouvé à 21 ans, maître d’hôtel avec une brigade de 26 personnes.

A défaut de jouer au handball, à 12 ans j’ai embrassé le rugby. Ce qui m’a permis de rencontrer ma future femme, quelques années plus tard, Sabine, fille de l’entraineur !

Dans les années 80, j’ai quitté l’hôtellerie, pour rester à Epinal où Sabine passait son Bac. J’ai travaillé comme magasinier aux produits laitiers ;
Sabine est ensuite partie à Lille, en 1981, faire ses études de pédicurie-podologie, quant à moi à Angoulême pour faire une formation d’œnologie au lycée agricole. Je me suis retrouvé avec des viticulteurs, qui apportaient régulièrement des bouteilles, j’ai goûté énormément de bons vins et surtout de belles rencontres avec des gens passionnés.

Je pratiquais toujours le rugby et j’ai signé un contrat dans le club d’Angoulême qui était en première division ! J’ai donc quitté l’hôtellerie et après une année de galère, j’ai réussi à intégrer l’enseignement au CFA de Charente où j’enseignais à des jeunes de 16 à 25 ans.

Nous nous sommes mariés en 1984 et Sabine m’a rejoint à Angoulême. Je continuais le rugby, 3 soirs par semaine, je partais souvent le week-end pour les matchs.

Sabine ne se plaisait pas à Angoulême… Elle a donc trouvé un cabinet à L’ Aigle par l’intermédiaire du rugby, et nous voilà dans l’Orne où j’ai continué ce sport.

J’ai décidé d’arrêter définitivement en 1995.

Dès mon plus jeune âge, vers 7 ans, je voulais créer ma famille, c’est une obsession que j’ai toujours eu en moi. Sabine et moi avons donc eu 4 enfants :

Léa en 1985, Arthur en 1987, Théo en 1991 et Line en 1997. Ils ont tous effectués des études différentes et sont rentrés dans la vie active.

Au niveau professionnel, j’ai travaillé dans de multiples activités quand nous sommes arrivés à L’Aigle : chez un constructeur de maisons individuelles, au restaurant le Dauphin à l’Aigle, j’ai vendu des yaourts surgelés à travers la France…Ensuite, j’ai enseigné pendant 10 ans aux Orphelins Apprentis d’Auteuil à la Loupe (28), je faisais les allers-retours tous les jours.  Ce fut une belle expérience.

En 1998, j’ai réalisé un rêve : j’ai ouvert mon restaurant « Toques &Vins » à l’Aigle, une belle opportunité. J’ai été mentionné dans le guide Michelin, j’ai même obtenu « la grappe rouge », grâce à ma carte des vins. Locataire des murs, j’envisageais des travaux, la salle étant un peu vieillotte. Malheureusement, je n’ai pas réussi à m’entendre avec le propriétaire, j’ai donc arrêté mon activité en 2008.

Je suis parti enseigner à Paris pendant 4 ans, des cours de cuisine, pour des femmes qui se destinaient à la cuisine collective. J’ai fait également du consulting en hôtellerie et en restauration.

Depuis 2012, j’enseigne au lycée hôtelier de Blois. Je prendrai ma retraite de l’éducation nationale en Novembre 2022 !!

Pour moi, avoir un restaurant a été un aboutissement, un réel épanouissement professionnel.
Travailler pour soi : un vrai rêve.
Tandis qu’être professeur fut une vraie découverte, j’ai des échanges extraordinaires avec les étudiants.  Ils sont vraiment sympas, je vois des jeunes motivés ».

 

« Pourquoi Mahéru ? »
« Quand nous habitions à l’Aigle, nous avons déménagé 7 fois.
En 1996, nous avons voulu acheter la maison que nous louions et cela n’a pas pu se faire. Nous avons donc cherché une maison autour de l’Aigle.
Mahéru fût un hasard.
Elle se trouvait dans un environnement vallonné et cela nous a rappelé les Vosges !
Ce fut un vrai coup de foudre ».

 

« Qu’est-ce que vous aimez à Mahéru ? »
« La tranquillité, la proximité de la forêt ».

 

« Souhaits pour Mahéru  ? »
« Un lieu de rencontre, un lieu de partage ».

 

Portraits Mahusiens : « Si vous étiez… »
Un animal : « Un éléphant, depuis que je suis enfant je voulais un éléphant, j’ai toujours rêvé d’aller en Afrique ».
Un arbre : « Un sapin des Vosges ».
Une couleur : « Le rouge : depuis que je suis enfant j’aime le rouge, même si je ne porte rien de rouge ! peut-être une relation avec le vin ».
Une ville : « Contrexéville : cela me rappelle un repas en amoureux devant une cheminée ».

 

« Un personnage célèbre marquant … »
« Les grands explorateurs : Christophe Colomb, Marco Polo, Magellan ou plus actuel Nicolas Vanier ».

 

« Quel événement historique vous a marqué ? »
« En 1986, la mort de Malik Oussekine, j’étais jeune, et c’était inacceptable, insupportable ».

 

« Qu’est-ce que vous aimez, quelles sont vos passions ? »
« Aujourd’hui après le Handball et le rugby, ma nouvelle passion c’est le golf »

 

« Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous aimé faire ou être ? »
« Voyager, j’ai toujours aimé la géographie, je devais partir en Australie 2 ans, mais mon père n’a jamais voulu.
Je suis fier de ce que j’ai réalisé dans ma vie, j’ai réussi à créer ma famille, et maintenant nous découvrons la vie à deux et nous voyons nos enfants prendre en main leur destinés, et les petits enfants grandir »