Clive Thomas en V.F

« Ma mère était institutrice et mon père professeur. Ils se sont rencontrés pendant leurs études dans le Londres de l’après-guerre. Je suis né à Londres en 1955. Je suis deuxième enfant avec une sœur ainée et un frère plus jeune.

J’ai fait ma scolarité dans un quartier de l’ouest Londres. J’aimais beaucoup lire les bouquins d’histoire, mais j’ai choisi la spécialité math et informatique parce que je pouvais obtenir des bons notes avec un minimum de travail.

En 1973, je suis allé à l’université de Bristol pour faire une licence sur l’histoire politique. J’ai fait en même temps des petits boulots pour payer mes études et après l’université j’ai continué vivre à Bristol sans beaucoup de direction.

 En 1978, je suis revenu à Londres pour essayer de trouver quelque chose plus sérieuse et, pour gagner de l’argent, j’ai travaillé comme professeur d’histoire dans une école privé style boite à bac pour enfant « difficile ».

Et, dans cette même école, j’ai rencontré une prof de littérature anglaise : Julie! J’ai annoncé à ma mère que nous nous allons marier. Elle a été un peu inquiète au début, mais très contente deux minutes après avoir rencontré Julie.

 J’ai fait une formation informatique qui a duré 3 mois. Suite à cette formation, j’ai trouvé un poste chez Nestlé à Londres. J’ai travaillé chez eux pendant 2 ans et j’ai beaucoup appris sur l’informatique de gestion des sociétés. Ce n’était pas un métier qui me passionner beaucoup, mais assez bien payé et avec un bon avenir.

Nous avons habités à Londres dans un appartement dans un vieux lotissement ou tout était à refaire sauf le toit. Deux ans plus tard nous avons pu l’acheter.

 Après Nestlé j’ai travaillé comme consultant, et je travaillais pour diverses entreprises. J’ai travaillé pour une société canadienne qui faisait des programmes pour la gestion de portefeuilles clients détenteurs d’assurance vie.

En 1986, ils m’avaient proposé un contrat 3 mois avec le Crédit Agricole à Paris, en France, pour mettre en place ce même système informatique pour leur filiale assurance vie.

Donc nous nous sommes installés à Paris. J’ai commencé à mieux aimer le métier d’informaticien peut-être parce que j’avais aussi la langue française à gérer. J’ai travaillé dans des bureaux à Montparnasse et nous avons loué un appartement dans le 15ème arrondissement.

 Nous avons gardé notre appartement à Londres loué à mon frère et sa femme. Au début j’ai continué payer mes impôts en Angleterre, mais en 1989 comme nous n’avons pas d’intention de revenir nous nous sommes domiciliés en France.

J’ai continué travailler pour le Crédit Agricole pour une filiale gestion des comptes titres des clients, mais en 1995 après la longue crise 1993-5 ils ont terminé mon contrat. Pendant ce temps nous avons aussi acheté une maison de compagne dans l’Orne, à Mahéru !

 Après quelques semaines d’inquiétude j’avais la chance de trouver un contrat pour travailler sur un nouveau système pour gérer les échanges des titres entre les grandes banques. C’était à Noisy-Le-Grand dans la banlieue est de Paris.

Nous avons vendu notre appartement à Londres à mon frère et acheté un appartement sur la rue de Belleville dans le 19ème à Paris. En 1999 j’étais embauché en salarié permanent.

 Jusqu’à ma retraite en 2019 j’ai travaillé pour cette société. Pendant ce temps il y avait beaucoup de changements dans les marchés financiers, d’abord en France et puis avec les intégrations avec la communauté européenne. Et quand il y a des changements, il y a du travail pour les informaticiens. Pendant quelques années j’ai travaillé deux jours par semaine à Bruxelles et j’ai voyagé en Inde. Nous avons souvent travaillé les samedis et dimanches, et souvent appelé pour intervenir pendant les nuits. Tout ça a créé un bon esprit de camaraderie dans les équipes.

 Un jour en 2018, je me suis rendu compte que j’avais cumulé tellement de jours de congés sur mon compte « épargne temps » que j’ai pu prendre un ‘congé de fin de carrière’, avant de prendre une retraite bien méritée à Mahéru.

 

Pourquoi Mahéru ?
« C’était par hasard. En 1990 quand nous avons changé de lieu de domiciliation, au lieu d’être sage et économiser l’argent pour payer les futurs impôts, nous avons décidé de réaliser notre rêve et acquérir une maison de campagne.

Nous habitions alors le 15ème arrondissement à Paris. Notre objectif : moins de deux heures de Paris, pas très éloigné de la mer, et avec un peu de terrain pour jardiner.

Et c’est en moto que nous avons exploré la Normandie!

Mahéru et la maison visitée répondaient à nos critères. Une maison entourée d’un vaste champ de 7000 m ², avec des anciens pommiers, des herbes folles, et des papillons partout. Un vrai coup de cœur, même si la maison a resté vide pendant 10 ans et l’eau et l’électricité n’étaient pas branchées!

Une vraie aventure, que nous réalisions chaque week-end en moto et en camping. Nous avons craqué pour une voiture qu’en 2002. »

 

Ce que j’aime à Mahéru :
« Nous avons beaucoup aimé nos anciens voisins dans notre hameau “La Morillière”: Marguerite Le Compte, Pierre et Colette Martin, mais maintenant ils sont tous partis. La vie de compagne avec les vaches de Roger Hoorelbecke qui passait devant la maison, les oiseaux qui chantent dans les arbres, le chat qui a choisi notre maison et que nous avons adopté!

 

Souhaits pour Mahéru :
« Une vie de commune, d’échange, des animations. Depuis que nous sommes en résidence principale Nous participons aux différentes associations alentours : visite aux anciens, yoga, cinéma, et la société de l’horticulture à Alençon.

Je trouve dommage le manque d’activités à Mahéru. Nous pourrions faire des échanges des plantes aux printemps, prêter des outils, développer un service d’entraide peut être sur Mahéru ».

 

Portraits Mahusiens : « Si vous étiez… »
Un animal : « Un chien, c’est un peu bête, simple, mais c’est très affectueux … »
Une plante : « le bambou, c’est un peu chiant il se propage … Mais en hiver c’est vert et on peut le voir de loin »
Une ville : « Toulouse, j’y suis passé à l’aéroport de nuit une fois et j’imagine une ville toute rose et des briques roses, c’est dans mon imagination ! » 

 

Un personnage célèbre marquant :
« Benjamin Disraeli (1804 – 1881) : Premier Ministre conservateur du Royaume-Uni. Il était d’origine juive. C’est difficile d’imaginer un juif 1er ministre à l’époque !  Il avait une façon de parler très littéraire et avec beaucoup d’emphase. »

 

Quel événement historique vous a marqué….
« Le Brexit – ce fut un choc terrible pour nous. L’Angleterre se coupe du monde. On se pensait dans une grande famille européenne, Pour nous cela n’a pas d’impact direct, mais pour les jeunes c’est terrible. Par exemple ils ne peuvent plus profiter du programme Erasmus.

Entre le covid et le Brexit la période a été difficile. »

 

Qu‘est-ce que vous aimez, quelles sont vos passions … :
« Le jardinage, travailler le bois, jouer (mal) la clarinette »

 

Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous aimé faire ou être ?
« Visiter la France. C’était notre projet pour notre retraite. A peine commencé quand le Covid a tout arrêter »

 

clive enfant
Clive Enfant