Emmanuel Guinot

« Je suis né en 1979 à Angoulême, mes origines familiales sont charentaises.
Durant mon enfance, mon père a été muté pour son travail dans la Manche. Ma famille s’est installée près de Carentan où j’ai effectué l’école primaire et le collège.
Ensuite, je suis allé au lycée à Saint- Lô où j’ai passé un Bac STI – électro-technique.
J’ai toujours voulu rentrer dans la Marine Nationale et ce dès mon adolescence. Mon objectif : voyager, bouger.
Je me suis inscrit en BTS automatisme et déposé en même temps mon dossier dans la Marine.

Mon profil correspondait aux critères des recruteurs. La marine engage en fonction de ses besoins, j’ai foncé ! A 18 ans, je me suis donc engagé et j’ai été pris comme électrotechnicien,

Première étape : Matelot (avec le pompon rouge), formation initiale d’équipage d’une durée de six semaines à Querqueville. Celle-ci vise à développer des connaissances de base militaires, maritimes et de sécurité.
Deuxième étape: Formation de 3 mois en école de spécialité en électricité à Saint Mandrier prés de Toulon.
Dans la marine, la polyvalence fait partie du quotidien de marin : on peut être électricien le jour, opérateur sur le pont lors de manœuvre d’appareillage, de mouillage, d’accostage, pompier et tenir un quart à la machine, la nuit…

Nous étions affectés sur un bateau en fonction du classement, j’ai pu choisir le porte-hélicoptères « Jeanne d’arc » basé à Brest et mon premier rêve s’est réalisé : j’ai fait 2 fois le tour du monde en 2 ans !

En temps de paix, c’était un bâtiment-école aux profits des futurs officiers de Marine et possédait un groupe aérien embarqué pour diverses missions. Navire également de « représentation de la France à travers le monde », tous les 15 jours, nous faisions escale dans un port à travers la planète.

Ensuite, je suis retourné en école de spécialité à Saint Mandrier dans le Var, pour passer officier marinier.
Puis j’ai rejoint, pour 3 ans, un bateau « Le Vulcain », bâtiment de base des plongeurs démineurs de la Manche à Cherbourg. Nous arpentions la Manche principalement pour une surveillance des fonds marins et intervenir en présence de mine ainsi que des missions de service public.

Après je suis parti sur un pétrolier ravitailleur « la Marne » pour un an dans l’Océan indien, lors de cette campagne, nous ne rentrions pas en France. La naissance de mon fils m’a permis d’avoir une permission cette année-là !

En 2006, j’ai choisi de me rapprocher de ma femme Amélie et de mon fils Antonin et j’ai été affecté 2 ans, sur un patrouilleur de service public « Pluvier » (40 m de long). Notre rôle : surveillance du trafic maritime afin d ‘éviter les accidents dans les rails très fréquentés de la Manche ; police de pêche, narcotrafic, lutte contre les pollutions maritimes. Nous travaillions avec les sémaphores. Nous intervenions aussi pour secourir les plaisanciers en péril sur leur voilier.

Ma femme ayant réussi le concours des écoles et nommée à Condé sur Huisne (61), j’ai demandé et obtenu une affectation de jour, sur un remorqueur portuaire « Fréhel », afin de pouvoir m’occuper de mon fils car nous avions choisi de garder notre résidence près de Cherbourg.

Après un an de cette vie en pointillé, nous sommes partis à Tahiti en famille, affecté à la base navale de Papeete aux moyens portuaires : Un dépaysement total !

Pendant nos temps libres, nous profitions de parcourir le Pacifique en famille (îles de la Société, quelques atolls de l’archipel des Tuamotu, Nouvelle Zélande)
Nous y sommes restés 2 ans. Ma femme a réussi à intégrer l’IUFM de Papeete.

En 2010, après cette belle expérience, retour en métropole, ma femme est mutée à Moulins-la-Marche, moi à Cherbourg sur un patrouilleur du service public « flamant ». Nous décidons alors de nous « poser » sur Moulins-la-Marche.

Entre temps, notre famille s’est agrandie, notre fille, Anaé est née en 2013.

Ensuite, je suis à nouveau parti à Toulon pour une formation d’un an pour obtenir un brevet supérieur d’électricien l’équivalent d’un BTS afin de monter en grade.

C’est sur le Porte Avion « Charles de Gaulle » en tant que Premier Maître pendant 4 ans que j’ai terminé ma carrière de marin avec des missions de plusieurs mois en Mer Méditerranée, Océan Indien et Golfe Arabo-Persique dans le but de lutter contre le terrorisme.

J’étais responsable du système de navigation du porte-avion, la conduite des centrales inertielles de navigation et de sa diffusion,

Après presque 20 ans à servir l’armée, j’ai décidé de la quitter, pour profiter de ma famille et voir mes enfants grandir.

J’entame donc une réflexion sur ma reconversion professionnelle : électricien ? dans une grosse entreprise ? travailler en déplacement ? ce n’était pas l’objectif. J’arrête donc toute recherche et en 2017 de manière autodidacte je choisis de me lancer « dans l’entretien de Parcs et Jardins » qui est devenu une nouvelle passion ! »

 

Comment et pourquoi Mahéru ? 
« Nous avons eu un pied à terre d’abord à Moulins-la-Marche, puis à la Ferrière-au-doyen, mais nous étions en location et nous souhaitions devenir propriétaire,
On cherchait une maison isolée, de caractère, un jardin, du terrain autour. On a cherché longtemps on a vu beaucoup de taudis, chers.
Finalement, c’est le bouche-à-oreille, un hasard, en discutant et ce fut un coup de cœur. C’était une résidence secondaire ».

 

Qu’est-ce que vous aimez à Mahéru ?
« L’environnement, la beauté du paysage, l’horizon merveilleux, le bocage varié, les vallons ».

 

Souhaits pour Mahéru
« Je souhaiterais que les chemins soient mieux entretenus, répertoriés et balisés.
Ce serait bien, si de temps en temps, peut-être une fois par trimestre, des opérations de nettoyage des chemins soient organisées avec le soutien de bénévoles de la commune.
Un peu plus festif en période estival des apéros concert avec des musiciens de la commune, chacun apporterait son pique-nique ».

 

Portraits Mahusien : « Si vous étiez… »
Un animal : « un oiseau, pour voir le paysage d’en haut ».
Un arbre : « un chêne – symbole de longévité »
Un pays : « Tahiti, la Polynésie Française – une cuture fascinante, l’accueil typique polynésien ; on vous accueille de colliers de fleurs de tiare au son de ukulélé »
Une ville : « Le Cap en Afrique du sud ; surplombé par Table Mountain, pour les domaines et fermes viticoles à consonance française. Le cap des aiguilles, la frontière entre l’océan indien et atlantique ».

 

Un personnage célèbre marquant :
« Bill Gates : il avait dit que chacun aurait un ordinateur chez soi. Il a révolutionné la vie au quotidien pour le meilleur et pour le pire. Il a été à l’origine d’une véritable mutation ».

 

Quel événement historique vous a marqué … :
« Le 11 septembre 2001. Ça a changé le monde. J’étais en escale en Allemagne, avec un officier américain en jumelage, il s’est senti attaqué personnellement.
L’escale a été écourté, nous sommes rentrés en France, nous sommes restés mobilisés. Des messages de rappel nous étaient diffusés : « Attendez-vous à partir », « Vous devez être prêt à donner votre vie ».

 

Qu’est-ce que vous aimez, quelles sont vos passions … :
« Le jardinage, la nature … »

 

Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous aimé faire ou être ? :
« Je suis comblé, j’ai accompli mes rêves : marin, voyager, être en proximité avec la nature… »

 

Publié le 20 Novembre 2021