« Je suis né le 3 avril 1968 à St James dans la manche. C’est le hasard, mon père travaillait dans les haras nationaux à St Lo et était en déplacement 4 mois dans l’année pour les saillis des juments des agriculteurs.
Nous étions 6 enfants, depuis que je suis enfant je rêvais de travailler dans le milieu des chevaux. Je ne savais pas me lever pour aller à l’école, par contre pour aller aider mon père au près des chevaux, j’étais le premier levé.
A 14 ans, j’ai réussi la sélection pour entrer à l’école du Haras du Pin pour suivre une formation de cavalier soigneur en 3 ans, mais il n’y avait pas de place, j’ai donc démarré à Coutances dans la manche une formation agricole (15 jours d’école, 15 jours en stage).
A la Toussaint, 2 places se sont libérées aux Haras du pin ainsi j’ai pu démarrer l’école du pin.
Mon rêve : Travailler dans le cheval, comme mon père.
Malgré sa réticence, il ne voulait pas que je fasse comme lui, il trouvait que le travail était dur, mal rémunéré ! Il aurait préféré que je fasse comme mon frère mécanicien ou comme mon beau-frère boucher.
Je lui ai tenu tête et je suis entré en formation au Haras du pin de 83 à 86 comme cavalier soigneur.
En juin 1986, avant de faire mon service militaire, je suis parti en Allemagne à Reutlingen à 40 kms de Stuttgart dans une écurie de concours hippique, une super expérience, les allemands sont très rigoureux.
En novembre 86, je suis parti à l’armée, j’ai été affecté dans l’artillerie de marine !
Jeune, j’ai fait de très belles rencontres, qui m’ont donné de belles opportunités, j’ai vécu de bons moments.
J’ai participé au salon du cheval, je présentais les chevaux d’un éleveur Alfred Leffevre de Falaise.
J’ai été recruté par Mr et Me Lavallois de st Lo qui avait une écurie de concours, saut d’obstacle et jumping.
Éric leur fils avait été sélectionné pour les jeux olympiques de Séoul, je devais m’occuper de son cheval. Malheureusement Éric n’a pas réussi à partir à Séoul, son cheval s’est arrêté face à un obstacle.
J’ai fait de beaux concours, notamment le championnat du monde qui s’est déroulé en 2002 à la Jerez de la Frontera ou j’étais le soigneur d’un cheval « Diamant de Semily ». Nous avons fait une médaille d’or par équipe.
Lors de ses manifestations, on fait partie de la famille, on suit le cavalier, le cheval, la famille ….
J’ai travaillé ensuite pour un autre éleveur à Saint-Lô pendant 10 ans.
Je me suis marié, j’ai eu 2 enfants, je ne comptais pas mes heures, le travail était intense, finalement le patron trouvait que je n’en faisais pas assez….
Bref, mauvaise période, j’ai divorcé en 2005 et j’ai décidé de changer de travail, de rythme …
Un ami connaissait le régisseur du haras de la Louvière et le 7 novembre 2005 me voilà à Maheru.
Je me suis remarié en Mai 2012 à Mahéru avec Véronique et nous avons un petit garçon, Florian qui va avoir 11 ans au mois d’août. Il est passionné de handball et joue à l’Aigle.
Pourquoi Mahéru ?
« Le hasard du travail, une belle découverte ».
Ce que j’aime à Mahéru :
« J’aime la tranquillité, les bois, les vues magnifiques, les beaux herbages, c’est un environnement paisible serein ».
Souhaits pour Mahéru :
« Que Mahéru garde sa tranquillité et la beauté de ses paysages.
Créer des occasions, des opportunités pour rencontrer les habitants de Mahéru, nous sommes excentrés du bourg et nous avons peu ou pas l’occasion de rencontrer du monde.
En dehors de la période estivale période de vente des chevaux et qui pour nous est une période très occupée ! »
Portraits Mahusiens : « Si vous étiez…. »
Un animal : « Un cheval – un pur-sang, ce sont les plus beaux chevaux, ils ont une présence, une fierté … »
Un arbre : « Un chêne – il est fort – bien ancre sur terre ».
Un lieu : « Cuba- pour fumer un bon cigare et me reposer ».
Une personne qui vous a marqué :
« Mr Pignolet (St Lo), un super éleveur, un patron exceptionnel, un homme exigeant, très présent, un super enseignant … »
Un événement historique….
« Les attentats – c’est inadmissible »
Qu‘est-ce que vous aimez, quelles sont vos passions… :
« J’aime la marche, les randonnées … »
Quels sont vos rêves, qu’auriez-vous aimé faire ou être ?
« J’aimerais voyager
Si j’avais une baguette magique ou des pouvoirs, je ferais en sorte que les gens se respectent plus, qu‘il y est moins de jalousie et d’agressivité.
Sinon j’ai réalisé mon rêve d’enfant… »